Vous pourrez trouver sur cette page toutes les nouvelles concernant les ateliers artistiques réalisés dans les locaux de l'Association Arrimage par Catherine Dorochenko.

Ce sont des ateliers de:

  • Dessin Académique (tous média)
  • Aquarelle
  • Poterie /modelage / sculpture

     

 


« Nature morte aux fruits » - Michelle Rosso

C’est un plaisir pour moi de vous présenter les travaux des élèves de l’Atelier d’Arrimage.

Aujourd’hui une « Nature morte aux fruits » de Michelle Rosso. Son médium préféré est le crayon de couleur qu’elle emploie de façon assez audacieuse pour créer une image «  explosante » et pleine de vitalité.

Elle mélange également toutes les marques, tant crayon à l’huile que crayon à la cire ce que je ne fais jamais. Mais le résultat recherché qui est avant tout «  La Couleur ! » semble lui donner raison…

Elle travaille sur toutes sortes de papiers mais elle aime particulièrement le « Paint On » de Clairefontaine, un papier peu onéreux mais cependant plein de qualités avec un grain serré et une tonalité très blanche.

Bref, entourée de ses innombrables crayons de couleurs Michelle Rosso est notre coloriste.

C’est aussi une fine portraitiste et j’aurais l’occasion de présenter ses portraits au graphite ou malgré tout elle glisse bien souvent une touche de crayon de couleur…

A mercredi pour une prochaine Chronique de l’Atelier !

Catherine

« Nathalie au jardin »  - Catherine Dorochenko

Graphite sur Papier Strathmore.

16,5 cm / 18,5 cm

 

Cette petite scène intime et estivale commencée sur le vif et terminée en atelier je la voulais vivante et dans un esprit très croquis. C’est pourquoi je l’ai traitée en «  hachures » qui est l’essence même du croquis. Comme on le voit le jardin est bordé d’une énorme haie de fusains…C’est le moment de savoir dessiner les végétaux ! Comment faire ?

C’est simple : il faut rapidement et souplement styliser la forme des feuilles et ne pas dessiner la feuille mais ombrer « autour » de la feuille. Ainsi on crée facilement la profusion des feuilles et surtout la profondeur du buisson. Ensuite on passe dans l’ombre certaines feuilles dans mon cas en les hachurant. En général l’ombre est dense en bas des buissons tandis que la lumière éclaire le haut du buisson ou de la haie.

J’ai ajouté une photo d’un gros buisson traité ainsi en négatif pour les amateurs de la Chronique de l’Atelier qui souhaiteraient s’entraîner !

A mercredi prochain !

Catherine

 


«  Marie-Madeleine»  - Catherine Dorochenko

Pastel sur papier Canson mi teinte bleu grisé.

50cm/65cm

 

Cette œuvre est une interprétation d'un détail du retable de «  La Grande Crucifixion » de Ludovic Bréa. On peut voir l'original au monastère de Cimiez à Nice.

Marie-Madeleine ayant probablement essuyé les pieds de Jésus avec ses cheveux elle est très souvent représentée avec une abondante chevelure. Ici au pied de la croix elle pleure, ses beaux cheveux blonds répandus comme un manteau sur ses frêles épaules.

Au point de vue technique je suis dans un grand format contrairement à mes habitudes. En effet le bâton de pastel est un «  gros » médium. C’est ensuite avec les crayons pastels de la gamme Caran d’Hache finement taillés que j’ai sculpté les larmes transparentes et orné l’auréole d’or. Ce travail était un cadeau et j’ai adoré « peindre » cette émouvante Marie-Madeleine. Vous pouvez voir l’avancement de mon travail sur la suite de photos. Je finis toujours une partie avant d’en attaquer une autre. Rien n’est pire que de s’égarer partout à la fois d’une manière générale, mais surtout sur ce médium poudreux, volatile et délicat.

Pour fixer le pastel je l’ai laissé couché à plat dans un carton à dessin entre deux feuilles de papier cristal pendant 3 semaines. L’humidité a fait son office. La poudre s’est fixée dans le papier dans une mesure acceptable. Rien n’aurait été pire que de risquer de tacher ma couleur avec un fixatif….

Retenez bien la leçon du jour à propos de ces larmes dont je suis assez contente :

« A bonne mine, bon dessin »…

Autrement dit, taillez, taillez ,taillez, et ne dessinez jamais avec des moignons de crayons mal affutés.

A bientôt sur la chronique de l’Atelier !

Catherine

 


 «  Billly »  - Line Beugnies

Aquarelle sur Papier Arches

25cm/28cm

 

C’est un plaisir pour moi de montrer dans la Chronique de l’Atelier les travaux de mes élèves.

Aujourd’hui Line Beugnies pour sa superbe aquarelle «  Billy ».

La jeune Billy confortablement installée dans son poste d’observation est apparemment en attente de la prochaine «  bêtise » à faire…Peut-être un petit chapardage qui pourrait se présenter sans que personne ne remarque rien…

Line a rendu à la perfection le regard hyper attentif de la petite chienne, l’humidité de sa truffe et la douceur de son pelage. C’est un gros travail puisque ce doux pelage est peint «  poil par poil ».

 

Sur un lavis de fond, en l’occurrence « Terre de Sienne », il faut donc à petits coups de pinceau tracer chaque poil dans le sens requis, c'est-à-dire en suivant les contours, l’ossature et la musculature de la tête du chien. Quand la lumière frappe le pelage alors à l’inverse on agit par «  retrait » et dans le lavis on gratte au cutter les poils afin qu’ils apparaissent blancs et donc illuminés.

Au début ce travail de précision peut paraître fastidieux, mais très vite la récompense de cette technique difficile est là. Le portrait est vibrant, vivant, ressemblant. Que va faire Billy  dans les prochaines secondes ?

Bravo Line pour ton travail et à très bientôt sur la Chronique de l’Atelier !

Catherine


"Philippe et Djin."

22 cm/ 25 cm

Graphite sur Papier Strathmore.

Catherine Dorochenko

Ce petit dessin illustre à merveille tous les effets de matière que l’on peut apprendre dans un cours de Dessin Académique comme celui de l’atelier d’Arrimage. Philippe vêtu d’une veste en cuir, de gants et écharpe en laine et portant des lunettes de soleil tient dans ses bras, bien serrée contre lui sa petite chienne Shiba Inu. A la réflexion du soleil dans les verres, à « l’ombre et lumière » dense et fortement contrastée, on sait que cette journée est belle et froide. Tous les effets de matière sont poussés au maximum de détails sans pour autant gommer la grande tendresse qui se dégage de ce dessin intime. La barbe entretenue de Philippe, la laine effilochée de ses gants, la truffe luisante et mouillée de Djin tout est décrit par le menu. Je vous cite pour information les leçons associées à une réalisation très technique comme celle-ci. Elles sont réunies dans un très vaste chapitre nommé : « Les effets de matière » Dessiner « La fourrure » Dessiner « Les cheveux et la barbe » Dessiner « La verrerie » Dessiner « Les tissus » Puis « L’ombre et la lumière » Et enfin «Les plis » Rassurez vous il y a le professeur pour vous expliquer tout cela en long et en large !

A bientôt sur la chronique de l’atelier !

Catherine


« Mistral » Blue Beach, Nice.

 

Catherine Dorochenko

 Graphite sur papier Strathmore, 21,5 cm/ 15,5 cm.

 

Dessin d’après ma photo. J’ai commencé ce dessin il y a 3 ou 4 ans puis j'y ai travaillé pendant les vacances de Noël et je l’ai achevé le premier jour de l’année 2024. C’est une très bonne façon de commencer l’année ! Il est fréquent que je garde précieusement dans mes cartons des dessins inachevés, que je termine un jour ou l’autre…

 J’adore l’ambiance « glacée » de cette scène. Les deux jeunes femmes persistent à rester sur leurs matelas au soleil malgré le vent. Les franges des parasols de Blue Beach volent et la mer scintillante ajoute encore à la froidure du mistral. Je suis particulièrement contente aussi du rendu de mes galets. Les valeurs presque argentées de ma gamme "Graphite Line" de Caran d'Ache ainsi que le grain très serré de mon papier Strathmore extra blanc servent à merveille l'effet froid et les détails très fins de ce petit format. On reconnaît ma main. J'aime les touts petits formats ultras détaillés, comme des miniatures précieuses et je dessine toujours avec la graphite Line sur du Strathmore... Un dessinateur est heureux quand il a restitué exactement une ambiance et un moment qui lui ont parlé et qu’il a aimé. Pour moi c’est un très bon dessin et j’ai plaisir à le partager dans la « Chronique de l’Atelier ».

 


Poterie /Modelage.

« La Nôtre »

Catherine Dorochenko : Petit plat à fruit en faïence émaillée, technique Mishima et sculpture en bas relief.

IN MEMORIAM

La Nôtre devient mienne  par un étrange héritage . Une jeune fille quitta l’appartement de mon fils en y oubliant opportunément ses NAC  (Nouveaux animaux de compagnie). On devine la suite…

Au début, La Notre ne reçut pas de prénom et elle ne vécut pas seule car le rat tout comme l’humain peut mourir de solitude. La  jeune fille avait donc recueilli dans un refuge une rate blanche aux yeux rouges qui mordait très cruellement dés qu’on faisait mine de la toucher. La rate blanche devint « l’Autre » et du coup « La Notre » fut nommée, par contraste dirais-je. Très vite je me mis à aimer La Notre presque malgré moi.

La Notre tenait dans le creux de ma main. Elle était tiède, douce et tendre, timide aussi. Ses yeux noirs brillaient comme des perles. Ses longues moustaches me chatouillaient, elle me mordillait le bout des doigts ou du nez, se réchauffait dans les plis de mon pull et elle s’endormait au creux de mon bras tandis que je lui grattais délicatement la tête.

Parfois j’étais saisie de la voir tellement « rat » quand elle trottinait à vive allure toutes griffes dehors depuis ma chaussure tout au long de ma jambe en s’agrippant au tissu de mon jean …Quelque-chose en moi hurlait «  Horreur, un rat ! ». Mais tout de suite je reconnaissais son museau rose, ses dents ciselées, ses yeux brillants et elle se lovait au creux de mon cou pour un petit somme.

Notre amour  eut un prix cependant. La Nôtre rongea tout devant elle, à côté d’elle, derrière elle. Elle rongeait sans relâche mes chaussures, mes lacets, les passants de mon jean, mes pulls en cachemire, le fauteuil ou nous étions toutes deux, mes aiguilles à tricoter en bambou qu’elle réduisait à l’état de trognon, mes pelotes de laine dont elle se faisait des nids, mes crayons, le rebord de la fenêtre ou elle aimait prendre l’air, et même les montants de la fenêtre…Rien ne l’arrêtait. Je renonçais à beaucoup d’objets qui m’étaient chers et pour nos soirées ensemble ((presque toutes) et  je m’habillais en clocharde.

Brutalement après beaucoup de bonheur La Nôtre se mit à vieillir m’offrant un raccourci saisissant de mon propre devenir. Mais toujours elle resta digne, réduisant avec sagesse ses trottinements et ses acrobaties, continuant de ronger avec opiniâtreté et dormant de plus en plus partout ou il lui semblait bon de piquer un petit roupillon. J’avais peur pour elle, j’avais peur que sa fin fût difficile car je sais qu’il n’est pas simple de quitter ce monde. A l’instant de sa mort elle était entre mes mains mais je sais qu’elle se croyait seule. Ainsi sommes-nous tous probablement à cet instant là.

Je la couchais dans un nid de lin rose qui était je crois sa couleur préférée et pour calmer mon chagrin et mes larmes je courus lui acheter une rose toute rose. Quand mon fils  rentra, nous l’enterrâmes solennellement dans le jardin, dans son linceul rose, la rose entre ses pattes. Il  planta sur sa petite tombe un palmier rare afin que nous nous souvenions pour toujours de l’endroit ou elle dormait. 

Aujourd’hui encore La Notre me manque. C’est en sa mémoire que j’ai créé le plat «  Petite rate » d’après un croquis que j’avais fait d’elle. Je la croquais beaucoup. C’est comme cela qu’elle rongeait mes précieux crayons …J’ai gardé aussi divers objets rongés dont mes aiguilles en bambou transformées en allumettes. J’ai recousu ses «  rongeries » en brodant des pièces de tissu. J’ai brodé son nom, et la date de sa mort.

La Notre m’a appris que derrière le frémissement d’une moustache de rat pouvait se cacher  un cœur simple et  doux. Elle m’a appris à dépasser les préjugés des humains sur le peuple des rats. Elle avait une âme fidèle, belle et tendre que beaucoup d’hommes auraient pu lui envier. Nous avons partagé un amour intense et j’ai créé pour le célébrer et proclamer que La Notre a sa place dans la partie rose de mon cœur.

Catherine

 




C’est la rentrée des ateliers Arrimage !

Nous vous souhaitons une année scolaire 2023-24 pleine de découvertes et d’arts, et nous avons le plaisir de partager une série de 3 vidéos sur la création d’un photophore ajouré créé sous la direction de Catherine Dorochenko.

A vos outils et au travail !


Cher tous, voici le reflet d'une année (brillante!) de travail dans nos ateliers 

Un grand merci de votre professeure
Catherine.
prises de vue et interview: Gérard Duminil
 
 

Retour sur le stage de poterie modelage que nous avons animé pour l’Association Polychrome.

Merci à ces élèves attentifs et appliqués pour leur confiance.